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Cette page est dédiée aux
anciens Élèves
du collège Turenne en Brisgau.





La situation :


La 2è guerre mondiale vient tout juste de s'achever. Nous sommes en novembre 1945. Les troupes françaises occupent la zone d'Allemagne qui leur a été allouée. Les familles commencent à rejoindre leur mari. Les TOA (Troupes d'Occupation en Allemagne) s'installent et s'organisent pour durer quelques années. Afin de scolariser les enfants, des collèges sont ouverts en Allemagne et celui de Fribourg en Brisgau s'appelle TURENNE. C'est à ce moment là que commence notre histoire.






Fribourg avait beaucoup souffert des derniers bombardements et certains quartiers étaient totalement en ruines, je pense surtout au quartier de la cathédrale. Elle seule, par miracle, restait debout. Tout autour ce n'était que ruines et il n'était pas rare de voir des bouquets de fleurs sur des tas de pierres en hommage aux personnes disparues. Une photo aérienne de l'époque est exposée actuellement dans l'entrée de la cathédrale.









Le collège Turenne:


j'entre à l'internat du collège vers la fin octobre 1945. Nous ne sommes encore à ce moment là que 2 internes garçons et moi je suis le 2è interne inscrit. Tout au début cependant, nous sommes encore peu nombreux, la discipline est très bon enfant et parfois même, le dimanche soir, c'est le surgé lui-même qui va rechercher les élèves avec sa voiture de fonction (une Opel Olympia).

L'établissement:

Il s'appelle Turenne. C'est un bâtiment qui fait partie de l'Université de Fribourg et qui a été réquisitionné par le gouvernement militaire. Il est situé à proximité de la "Martinstor". La grande place située devant l'entrée nous sert de cour de récréation. Sa taille est suffisante pour accueillir tous les enfants du primaire et du secondaire.
Tout au début c'est la grande pagaille. A la rentrée de 1945, qui se fait un peu plus tard que d'habitude, l'encadrement est très succinct: Le directeur, M chotard assimilélé commandant et le surgé M. ???, quelques prof. dont MM Cheminal et Samuel. Les autres arriveront ensuite.
Après un démarrage un peu laborieux, les choses se normalisent.

Les internats:




Les filles sont logées à l'hôtel "Stephania" et les garçons à l'hôtel "Zur Post".
Les repas sont pris en commun au Zur Post et les moments de détente sont passés parfois dans le petit parc voisin de l'hôtel.
Les internes forment toujours un petit groupe particulier car ils évoluent dans un milieu très fermé qui a peu de contact avec le monde extérieur et je pense que nos souvenirs sont très sélectifs.
Dans le courant de l'année 1947, l'internat s'installe dans un ancien sanat et l'ambiance change radicalement. Fini les privilèges du début!

Les activités:

Les activités sont très nombreuses. La situation géographique de Friboug est très favorable, nous sommes au coeur de la Forêt Noire. La montagne est à la sortie de la ville et il suffit de prendre le téléphérique pour être rapidement au sommet du Schauinsland.
C'est l'occasion en hiver de découvrir et commencer à pratiquer le ski mais les remontées mécaniques n'existent pas encore ni les matériels actuels mais qu'importe, la tenue et l'équipement sont rudimentaires et les skis en bois sans carre font l'affaire.
C'est aussi l'occasion de promenades dans la forêt.
Ici tous les sports sont accessibles alors qu'en France, à cette époque, il y a pas mal de restrictions non seulement d'argent mais aussi parfois de parrainage dans le tennis par exemple. Au collège, sous la direction de "Maîtres", on pratique le judo et l'escrime, et pour ceux qui le désirent, on peut prendre des leçons d'équitation à la carserne de la ville.
Il y a aussi le groupe sportif du collège dans lequel les internes jouent un grand rôle. On ira ainsi à Baden baden et à Strasbourg participer aux compétitions sportives de l'académie de Strasbourg.
Puis, petit à petit, au gré des mutations des parents, les amis se dispersent et se perdent de vue.
Les années ont passé et finalement, à l'initiative de Jacques Juge, beaucoup se sont retrouvés. Depuis un certain déjà des réunions sont organisées et tous les deux ans, les Anciens se retrouvent avec beaucoup de joies dans différents coins de France. La dernière réunion vient d'avoir lieu dans le berceau même de nos souvenirs communs, à "Freiburg in Breisgau".
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces années merveilleuses de notre jeunesse mais j'attends vos suggestions et remarques pour compléter mon histoire.


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